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Canoniser signifie, dans les Églises catholique et orthodoxe, reconnaître comme faisant partie des saints. Pour cela, un procès en canonisation est mené, après la mort de la personne. Il s'agit d'une enquête sur la personne concernée: sa vie, son œuvre, les miracles qu'elle a accompli de son vivant ou après sa mort.

Les cathares sont des hérétiques (voir ce mot) également appelés Albigeois par leurs détracteurs. Eux-mêmes se désignaient comme les Bonshommes et les Bonnes Dames.

Née au XIè s., c'est au XIIIè s. que leur doctrine atteint son développement maximum dans le Languedoc (le Sud de la France) et recrute de nombreux seigneurs, ce qui leur permet de contrôler des places fortes dont la plus importante était Carcassonne. Mais c'est tout au plus 5% de la population du Languedoc qui est touchée. 

Le catharisme est une religion dualiste qui établit une opposition stricte entre le bien et le mal et oblige ses fidèles à une vie austère qui refuse les biens matériels.

La répression de l'hérésie est organisée conjointement par le roi de France et par la papauté, sous trois formes. La première est une croisade qui s'attaque aux places fortes cathares et impose le pouvoir du roi. Le Languedoc est intégré au royaume de France en 1229. La seconde est la prédication: le pape envoie les moines mendiants dominicains convertir les territoires cathares. La dernière est l'Inquisition. C'est un tribunal dirigé par les dominicains qui va organiser le procès et la condamnation au bûcher de nombreux hérétiques. Dans les années 1230, l'hérésie est en voie d'extinction.   

Pour approfondir:

Une présentation sous la forme de diapositives par l'historien M. Zimmerman, intitulée "L'histoire des cathares", donne les grands repères spatiaux et chronologiques ainsi que des indications bibliographiques.

Un article de J. Roche, "Caunes-Minervois et l'hérésie cathare", paru dans Archéologie du Midi médiéval, 2010/6, p. 105-113, permet d'étudier un exemple local et d'aborder la question des sources historiques. Lire.

Ce mot peut désigner deux choses:

-l'interdiction de dire ou de montrer publiquement certaines idées ou certaines choses

-l'institution qui est chargée de contrôler l'application de cette interdiction.

Dans un Etat démocratique, il n'existe pas de censure dans le sens n°2. Néanmoins, même dans une démocratie, on ne peut pas tout dire. En effet, la liberté d'expression ne s'exerce que dans certaines limites fixées par la loi. En France, les institutions en charge du contrôle de la liberté d'expression sont les tribunaux ou des institutions spécialisées comme le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA), chargé de décider, en application de la loi, de ce qui peut être publié ou non  et de protéger notamment le jeune public contre des contenus considérés comme psychologiquement dangereux.

La salle du chapitre ou salle capitulaire est le lieu de réunion quotidien de la communauté des moines. On y lit un chapitre de la règle de l'ordre avant de répartir le travail quotidien, acceuillir de nouveaux membres, prendre les décisions importantes.

C'est de là que vient l'expression "avoir voix au chapitre", c'est-à-dire le droit de s'exprimer.

Le clergé désigne dans la religion chrétienne catholique l'ensemble des clercs, par opposition aux laïcs, les simples fidèles. 

Les clercs sont l'intermédiaire entre les laïcs et dieu dans la religion chrétienne catholique.

Ils sont ordonnés: il reçoivent le sacrement de l'ordination, par lequel ils se vouent (ils se donnent) au service de dieu.

Le clergé catholique se divise en deux parties. Le clergé séculier (qui vit "dans le siècle", c'est-à-dire parmi les laïcs) s'organise selon la hiérarchie suivante: le pape, chef de l'Eglise, préside aux cardinaux. En-dessous se trouvent les archevêques, qui dirigent une province ecclésiastique formée de diocèses dirigés par des évêques et composés de paroisses tenues par des curés.

Le clergé régulier s'appelle ainsi parce que la vie des clercs s'organise selon une "règle". Il vit à l'écart des laïcs, dans des monastères (ou abbayes) dans lesquelles les moines (ou les nonnes) sont dirigés par un abbé (ou une abbesse). Au XIIè s., les ordres mendiants, en décidant de vivre de mendicité parmi les laïcs, viennent bouleverser ce modèle.

La réforme protestante, au XVIè s., rejette la coupure entre clercs et laïcs, en proclament le principe du "sacerdoce universel": tout un chacun peut exercer la fonction de pasteur (ou ministre), c'est-à-dire remplir la fonction du culte.

Le climat, en géographie, désigne les précipitations et les températures qui caractérisent une région donnée. 

Il prend en compte les conditions météorologiques moyennes qui caractérisent cette région pendant une période relativement longue (30 ans). Ces conditions météorologiques dépendent de deux choses:

-la pression atmosphérique et la direction des vents, qui déterminent les précipitations

-la zonalité, c'est-à-dire la position d'une zone par rapport à l'équateur, qui détermine l'inclinaison des rayons du soleil et donc les températures. 

Les conteneurs, boîtes métalliques de 6 ou 12 mètres de long (20 ou 40 pieds) ont été créés dans les années 1950. En plus des conteneurs standard, il existe des conteneurs réfrigérés et des conteneurs citernes. Le trafic de conteneurs est aujourd'hui dominant dans le commerce international. En effet, il a trois avantages:

-il permet de faire des économies d'échelles: on peut transporter davantage de produits sur un même volume spatial

-il permet d'augmenter la productivité en mécanisant la manutention: on peut utiliser des machines pour déplacer les conteneurs

-il permet de limiter les ruptures de charge, c'est-à-dire les inconvénients liés au fait de passer d'un mode de transport, par exemple maritime, à un autre, par exemple terrestre.

La capacité d'un conteneur se mesure en EVP (équivalent vingt pieds). Cette unité permet de mesurer le trafic d'un port en fonction du nombre de conteneurs (un conteneur de 40 pied compte pour 2 EVP) qui y transitent, quel que soit le type de produit transporté.

Pour approfondir

N. Escach, M.-C. Doceul, A. Serry, "Des outils pour étudier les transports maritimes à travers l'exemple de la mer Baltique", Géoconfluences, 31/05/2013. Lire.

L'Insee définit une conurbation comme la réunion de plusieurs centres urbains initialement séparés par des espaces ruraux (voir le site). 

La crue désigne le fait qu'un cours d'eau sorte de son lit mineur, c'est-à-dire de l'espace dans lequel il évolue lorsque son hydrologie (l'apport d'eau dont il bénéficie) est moyenne. La crue intervient lorsque l'hydrologie du fleuve atteint son maximum. Cela arrive au moment des fortes pluies (en particulier si elles sont regroupées sur une courte période), de la fonte des neiges ou les deux à la fois. La crue provoque l'inondation (voir ce mot) du lit majeur du fleuve.

La culture désigne l'ensemble des représentations (art, religion, langue) et modes de vie (vêtements, cuisine, règles de politesse) d'une population. Mais la culture s'inscrit dans des relations sociales: dans une même population, différentes cultures et des modes de vie différents coexistent et sont plus ou moins reconnus en fonction du pouvoir de leur groupe. Par exemple, il est fréquent d'entendre les adultes décrier la "culture jeune" et de voir les bourgeois se moquer ou s'indigner des modes de vie des classes populaires.