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Une façade maritime, également appelée rangée portuaire, désigne un espace de taille variable dans lequel un ensemble de ports fait l'interface (voir ce mot) entre un avant-pays et un arrière-pays (voir ces mots). Les limites de la façade portuaire sont celles de l'influence exercée sur l'espace (en termes d'emploi et de dynamiques du peuplement notamment) par la présence de l'interface.

Les grandes façades maritimes mondiales sont, dans l'ordre d'importance:

-la façade asiatique, dominée par Singapour et par les ports japonais et chinois

-la Northern Range (voir ce mot), qui s'étend de Hambourg au Havre

-la façade atlantique d'Amérique du Nord, qui s'étend du Saint-Laurent au golfe du Mexique

-la façade pacifique des Etats-Unis de Seattle à la Californie.

Le terme, d’origine anglaise, signifiant « traditions du peuple », remplace dans la seconde moitié du XIXè s. celui en usage jusque là d’ « antiquités populaires ».

C’est le pré-romantisme, opposé au rationalisme des Lumières qui a développé en Europe, au XVIIIè s., l’intérêt pour les production populaires. Cet intérêt se mêle, à un moment où se développe, à la suite de la Révolution française, le nationalisme, à une quête des identités nationales. Le folklore s’inscrit ainsi dans les suites de la philologie (science de l’étude des langues à partir des sources écrites) et notamment des recherches des frères Grimm sur les contes (c’est à eux que nous devons Blanche-Neige par exemple).

Dans la deuxième moitié du XIXè s., sous l’influence de l’anthropologie, le folklore essaie de s’ériger en discipline scientifique et intègre désormais les traditions qui ne relèvent pas de la langue : costumes, pratiques culinaires (cuisine), médecine… La nouvelle science du folklore se consacre ainsi aux archaïsmes, c’est-à-dire ce qui subsiste des usages des civilisations anciennes. Mais au XXè s., sous l’influence de l’ethnologie des peuples non-européens, le folklore se développe comme l’étude de la totalité du lien social et culturel des sociétés du passé.

Aujourd’hui, au sens large et non scientifique, le folklore désigne l’ensemble des traditions et des pratiques propres à un groupe humain dans le passé et se transmettant par l’oralité et l’exemple.

Mais le folklore est également une réinvention du passé, qui va mettre l’accent sur certains héritages parce qu’ils jouent un rôle dans la cohésion politique, sociale ou économique du groupe concerné en lui donnant une identité commune. On parle alors de folklorisation du passé.

Voir aussi patrimoine.

Pour approfondir

"Folklore", Wikipedia.

C. Rougier, "Usages politiques et appropriation "populaire" d'une tradition "réinventée": la Fête des ponts à Limoges, Politix, 4/2010, n° 92, p. 125-143. Lire l'article.

Voir biome et végétation.